samedi 21 août 2010

Le stress, une des causes de la maladie d’Alzheimer ?

Le stress, une des causes de la maladie d’Alzheimer ?

Les maladies de démence liée à l’âge (maladie d’Alzheimer, leucoaraïose…) seraient favorisées par des moments de stress au cours de la vie adulte. Et ce lien serait accentué en cas de stress prolongé, expliquent des chercheurs en psychiatrie.
Chez l’homme, les causes du stress sont nombreuses : travail, problèmes familiaux ou médicaux… Souvent néfaste, le stress est parfois bénéfique pour franchir des étapes de la vie ou accomplir des actes héroïques. En effet, le stress est avant tout un moyen pour notre corps de réagir face à des situations où l’organisme est en danger imminent, en prenant la fuite, en se battant ou en s’immobilisant. Pourtant, le stress peut vite devenir nuisible. L’augmentation constante du taux d’adrénaline et de cortisol, les hormones du stress, entraîne des perturbations physiologiques qui mènent à des insomnies, des maux de ventre, des nausées…
A court terme les conséquences sont donc évidentes mais le stress chronique est également mauvais. Des recherches démontraient déjà le lien entre le stress et les maladies cardiovasculaires et l’hypertension, la stérilité ou le vieillissement cellulaire. Le stress peut-il aussi engendrer des troubles psychiatriques ?
Des chercheurs suédois de l’Université de Göteborg se sont intéressés à la question et viennent de publier leur étude dans le journal Brain. Le but était d’identifier les conséquences d’un stress psychologique à un âge moyen sur le développement de maladies mentales plus tard au cours de la vie. Ces travaux ont rassemblé des données accumulées pendant 35 ans, sur l’état de santé psychologique et psychiatrique de 1.415 femmes suédoises habitant Göteborg.

Apprendre à être zen serait bénéfique pour vos artères, votre fertilité, votre jeunesse et aussi probablement pour lutter contre le développement de troubles psychiatriques. Crédits DR
Le stress n’est probablement pas le seul facteur
Ces femmes ont été suivies à partir de 1968, alors qu’elles étaient âgées de 38 à 60 ans et ce jusqu’aux années 2000. Elles ont été examinées en 1968, puis en 1974, 1980, 1992 et entre 2000 et 2003. Des questionnaires concernant leur état de stress leur ont été proposés au cours des trois premiers examens. Ainsi, les troubles tels que l’irritation, la tension, la nervosité, l’anxiété, la peur ou des problèmes de sommeil durant un mois ou plus, dus à des problèmes au travail, médicaux, familiaux ou autres ont tous été pris en compte. Leur état mental a aussi été évalué grâce au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, une référence internationale en recherche psychiatrique.
Au cours des 35 années d’étude, 161 femmes ont déclaré des troubles psychiatriques : la maladie d’Alzheimer pour la plupart (105), les autres (40) étant des leucoaraïoses (ou démence vasculaire, caractérisée par des lésions vasculaires cérébrales à répétition) ou d’autres démences (16).
Les chercheurs ont montré que le risque de développer une démence après une période de stress est 65% plus élevé qu’en absence de stress. Le risque est plus que doublé pour les femmes ayant été diagnostiquées comme stressées après l'analyse de chacun des trois questionnaires.
Ces travaux corrélant la démence et le stress chez les humains étayent les résultats obtenus chez les animaux. Complexe, la maladie d’Alzheimer est favorisée par de nombreux facteurs auxquels il faut donc maintenant ajouter le stress. Si le mécanisme physiologique n'est pas clairement élucidé, des recherches avaient déjà montré que l'activation des récepteurs de l'adrénaline pouvait entraîner la formation de plaques amyloïdes (caractéristiques de la maladie d'Alzheimer).

vendredi 13 août 2010

Alzheimer : mise en évidence de biomarqueurs capables de détecter la maladie à un stade précoce
RelaxNews le jeudi 12 août 2010 à 09:30:48



Des chercheurs belges ont mis en évidence une signature, composée de trois biomarqueurs présents dans le liquide céphalorachidien, capable de détecter la maladie d'Alzheimer à un stade précoce. Publiés dans le numéro d'août du journal Archives of Neurology, les résultats de ces travaux pourraient permettre d'établir un diagnostic à un stade précoce de la maladie d'Alzheimer pour améliorer la prise en charge et le quotidien des patients.

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont étudié les données de 114 adultes âgés sans aucune déficience cognitive, 200 patients atteints de troubles cognitifs légers et 102 touchés par la maladie d'Alzheimer.
Résultat, la signature constituée des trois marqueurs biologiques était présente chez 90% des patients ayant reçu un diagnostic positif pour la maladie d'Alzheimer et 72% des malades atteints de troubles cognitifs légers. Les chercheurs ont également découvert la signature chez 94% de personnes décédées de la maladie (64 cas autopsiés sur 68).
Les scientifiques belges estiment que les concentrations de protéines présentes dans le liquide céphalorachidien sont de véritables indicateurs du processus pathogène de la maladie; ce qui permettrait de détecter la pathologie des années avant l'apparition des premiers symptômes.
En outre, la signature biologique était également observable chez plus d'un tiers (36%) des personnes n'ayant aucune déficience cognitive.
«La présence inattendue de la signature de la maladie d'Alzheimer chez plus d'un tiers des patients n'ayant aucune déficience cognitive suggère que la maladie d'Alzheimer est active et détectable plus tôt que ce que nous pensions jusqu'à aujourd'hui. Ces données confirment qu'il est nécessaire d'effectuer une révision des critères actuels pour le diagnostic de la maladie", précisent les principaux auteurs de l'étude.
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actualites

jeudi 12 août 2010

Alzheimer : l'espoir de la stimulation cérébrale
Mots clés : Alzheimer

Crédits photo : AFP
La mémoire pourrait bénéficier d'une sonde implantée dans le cerveau.

La maladie d'Alzheimer frappe plus de 800.000 personnes en France et l'on ne dispose pas encore de traitements efficaces. Plusieurs essais thérapeutiques sont en cours, plusieurs stratégies de prévention envisagées, mais rien qui permette pour l'instant d'empêcher la dégradation de la mémoire. Cette semaine, la revue américaine Annals of Neurology présente des résultats de travaux de recherche tout à fait novateurs concernant six personnes souffrant d'un début de maladie d'Al¬zheimer et traités entre 2005 et 2008 par stimulation cérébrale profonde avec une sonde. Certes, l'amélioration cons¬tatée au bout d'un an ne concerne que la moitié des patients traités. Néanmoins, si ce travail pour l'instant expérimental se confirme, une nouvelle ère, tant de recherche que dans la prise en charge de cette maladie, pourrait s'ouvrir. Tout en sachant que la stimulation cérébrale nécessite un geste chirurgical sur le cerveau et requiert donc un plateau technique performant.
C'est en 2003, qu'Andres M. Lozano (service de neurologie fonctionnelle, université de Toronto, Canada) a eu l'intuition qu'une stimulation cérébrale pouvait avoir un effet sur la maladie d'Alzheimer, après que des essais ont mis en évidence son efficacité dans la maladie de Parkinson et dans certaines dépressions… Cette année-là, pour la première fois, une patiente obèse souffrant de trouble de la mémoire a bénéficié d'une implantation cérébrale de ce type sous sa supervision.
Amélioration des souvenirs
L'hypothèse de départ est que la stimulation de certaines régions du cerveau, notamment l'hippocampe et le fornix, connues pour être impliquées dans les phénomènes de mémorisation, pourrait avoir un effet frénateur sur la maladie. Sous ce traitement, cette patiente a pu retrouver des éléments de sa biographie personnelle, avec notamment une amélioration des souvenirs et de l'aptitude à les verbaliser. Forte de cette première expérience, l'équipe canadienne a alors obtenu l'autorisation de tester cette méthode sur six malades âgées de 40 à 80 ans, souffrant d'une maladie d'Alzheimer de diagnostic récent (moins de deux ans) et qui avaient déjà bénéficié des traitements existants.
L'intervention a d'abord consisté à repérer certaines zones cérébrales précises particulièrement touchées dans la maladie grâce à l'imagerie par résonance magnétique nucléaire. Puis des électrodes de stimulation cérébrale profonde ont été implantées de manière bi¬latérale dans le cerveau au niveau des zones repérées. Les électrodes ont été sti¬mulées alors que le patient était éveillé, pour vérifier qu'elles n'altéraient pas des zones fonctionnelles et n'in¬duisaient pas des symptômes imprévus. Enfin, elles ont été connectées à un générateur interne implanté au niveau de la poitrine, sous anesthésie générale cette fois.
Amélioration possible ou ralentissement du déclin
Tous les patients ayant bénéficié de cette expérience sont rentrés chez eux quelques jours plus tard. «L'évaluation de signes de la maladie d'Alzheimer par différents tests suggère une amélioration possible ou un ralentissement du déclin des fonctions cognitives au bout de six mois et au bout d'un an, pour un certain nombre de patients», relatent les au¬teurs de cet essai clinique. Il n'y a pas eu de complications particulières.
En tout état de cause, ces chercheurs plaident pour un nouvel essai thérapeutique afin de comparer les effets de cette technique avec un placebo. «Ce travail est bien fait, mais il est très préliminaire, assure Françoise Forette (professeur de gériatrie, hôpital Broca, Paris). Il faut cependant souligner que ce sont les patients les moins atteints au départ qui ont bénéficié des meilleurs résultats. Par ailleurs, les chercheurs ont pu observer une amélioration du métabolisme cérébral ce qui est tout à fait encourageant.»
LIRE AUSSI :
» Un bon niveau d'études protège contre Alzheimer
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Maladie d'Alzheimer : Congrès scientifique ICAD à Honolulu
Des progrès dans la détection mais pas d'avancée significative dans la guérison

Les scientifiques ont fait état de progrès dans la détection de la maladie d'Alzheimer lors d'une congrès qui a eu lieu à Honolulu à la mi juillet.
Ils ont aussi apporté des preuves que plus d'exercice et de vitamine D peuvent réduire le risque, mais pas d'avancées signitificative dans les traitements à ce jour.

Le congrès sur la maladie d'Alzheimer qui s'est tenu à la mi juillet à Honolulu (International Conference on Alzheimer's disease: ICAD) a confirmé le constat qu'aucune percée thérapeutique n'avait eu lieu. Pire aucune avancée significative ne parait être à espérer au cours des années qui viennent. Toutefois des progrès annexes ont été réalisés contre une démence qui touche plus de 26 millions de personnes dans le monde entier dont un million en France.

Faits saillants de la recherche
Prévention
Des exercices physiques modérés ou intenses, mais surtout réguliers réduiraient de moitié le risque de développer une démence indiquent des chercheurs en cardiologie de l’université de Framingham (Etats Unis). Des études antérieures ont également constaté l’aide apportée par l'exercice. " Cela semble être aussi bon que n'importe quoi » pour prévenir la démence , a tempéré le Dr Richard Mayeux, un neurologue de l'Université Columbia.

Vitamine D.
Une autre grande étude financée par le gouvernement américain a constaté que la carence en vitamine D peut multiplier par quatre le risque de déficience mentale. Cela ne signifie pas la prise de suppléments soit une bonne idée.
Voir les "actualités 2010 en médecine gériatrique" par le Pr Belmin de la SFGG (Société française de gériatrie et gérontologie qui ont traité de la nécessité de traiter la carence en vitamine D)

Nouveau traitement
Un spray nasal d'insuline a montré une amélioration des processus cognitifs, mais des études plus vastes sont nécessaires pour voir si cela fonctionne. Ces essais sont basés sur la théorie selon laquelle la maladie d'Alzheimer et le diabète sont liés. Les diabétiques semblent avoir un risque plus élevé de développer la maladie d'Alzheimer, et les patients d'Alzheimer ont tendance à avoir une résistance à l'insuline, a dit Ryan. Donner Avec un spray nasal, l'insuline part directement au cerveau sans affecter les niveaux de sucre sanguin.

Amélioration de la détection de la maladie
De nombreux types d' imagerie peuvent informer sur la réalité de la démence. Des colorants radioactifs permettent à un scanner de voir la plaque qui recouvre le cerveau et qui est un élément clé de la maladie d'Alzheimer. De meilleurs colorants sont expérimentés aujourd’hui. Le laboratoire Avid de Philadelphie a fait état de tests positifs avec un colorant qui offre un système d'alerte anticipée pour les personnes au premier stade de la maladie d'Alzheimer. Mais compte tenu du coût d’un scanner et du prix futur élevé des colorants, il sera difficile de généraliser la méthode. Ces outils serviront surtout à sélectionner de nouveaux patients pour les essais de médicaments.

Lutte contre la plaque amyloide.
Les scientifiques n’ont toujours pas établi si la plaque est une cause, une conséquence, ou tout simplement un signe de la maladie d'Alzheimer . Deux médicaments expérimentaux ont montré des améliorations dans la réduction de la plaque sans que cela conduise à une amélioration des possibilités cognitives du patient. Le chemin sera long avant une percée significative.

source:www.agevillage.com
Un marqueur biologique permet de prédire avec fiabilité les cas d'Alzheimer
Les futurs cas d'Alzheimer peuvent être prédits avec plusieurs années d'avance avec près de 100% d'exactitude grâce à des marqueurs biologiques présents dans le liquide céphalo-rachidien, affirme une étude publiée lundi. Geert De Meyer de l'université Ghent en Belgique et ses collègues de l'ADNI (Alzheimer's Disease Neuroimaging Initiative) ont analysé des données provenant de plus de 400 personnes âgées: 114 personnes aux fonctions cognitives normales, 200 ayant des troubles cognitifs légers et 102 atteintes de la maladie d'Alzheimer. Ils ont identifié un marqueur biologique très spécifique présent chez 90% des sujets atteints d'Alzheimer, 72% des personnes souffrant de troubles cognitifs légers et 36% des personnes aux fonctions cognitives normales. Ces résultats ont ensuite été recoupés au sein d'échantillons plus réduits. Dans l'un d'eux, 57 patients atteints de troubles cognitifs légers ont été suivis pendant cinq ans. Le modèle s'est montré efficace à 100% pour prédire les cas d'Alzheimer, écrivent les auteurs dans l'American Medical Association's Archives of Neurology. Les auteurs soulignent que la communauté scientifique pense habituellement que "le début du processus pathogène de la maladie d'Alzheimer (...) précède les premiers symptômes de 10 ans ou plus". Mais le fait que les marqueurs biologiques aient été présents chez plus d'un tiers des sujets sans troubles cognitifs suggère que la maladie est active et détectable encore plus tôt qu'on ne l'imaginait. Les scientifiques étaient en quête d'un marqueur biologique de la maladie d'Alzheimer depuis la fin des années 1990. Environ 37 millions de personnes dans le monde, dont 5,3 millions aux Etats-Unis, sont atteintes de démences, la plupart des cas étant dus à la maladie d'Alzheimer, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'étude publiée lundi a été financée pat l'ADNI.
source:www.lemonde.fr
mardi 10 août 2010
ALZHEIMER : Des scientifiques découvrent l’effet protecteur d’une protéine, la neuroglobine
Une équipe de scientifiques de l'Université de Californie et de l'Université d'Auckland (Australie) vient de découvrir comment la neuroglobine, une protéine, protège de la maladie d'Alzheimer en empêchant les neurones du cerveau de mourir en réponse au stress naturel. En démontrant d’abord que de faibles niveaux de neuroglobine dans les neurones du cerveau sont associés à un risque accru de maladie d'Alzheimer, les chercheurs viennent de déterminer comment la neuroglobine empêche la formation d’un enzyme qui contribue à la mort des neurones. Des résultats publiés dans la revue Apoptose qui pourraient également permettre le développement de nouveaux traitements préventifs de l’AVC.



La neuroglobine (Ngb) est une protéine de stockage et de transport de l'oxygène dans le système nerveux et son expression contribue à la survie des neurones. Ici, les scientifiques ont appris que la neuroglobine protège les cellules contre les dommages de l’accident vasculaire cérébral, contre la toxicité de l’amyloïde, un peptide néfaste pour le système nerveux et signe précurseur d’Alzheimer et contre les effets du manque d'oxygène.



La Ngb est produite dans diverses régions du cerveau et à des niveaux particulièrement élevés dans les neurones. Les scientifiques ont associé de faibles niveaux de neuroglobine dans les neurones du cerveau à un risque accru de maladie d'Alzheimer. Jusqu’ici, les mécanismes précis par lesquels la neuroglobine agit contre la mort des cellules demeuraient imprécis.



L'auteur principal de l'étude, le Pr. Subhadip Raychaudhuri, professeur de génie biomédical a constaté que la neuroglobine préserve le fonctionnement des mitochondries de la cellule par la neutralisation d'une molécule nécessaire à la formation d'un type de protéine qui déclenche la mort de la cellule.

Les mitochondries sont de petites «capsules» essentielles dans les processus énergétiques cellulaires, jouent également un rôle important dans la communication entre les cellules, dans la différenciation et la croissance cellulaires. Une cellule meurt rapidement lorsque ses mitochondries s’arrêtent de « fonctionner ». Différents types de stress, tels que le manque d'oxygène, la faible teneur en éléments nutritifs, l'augmentation des niveaux de calcium ou la présence de substances toxiques peuvent mener les mitochondries à la rupture ce qui déclenche l’émission d’une molécule appelée cytochrome c. qui se lie avec d'autres molécules en dehors de la mitochondrie pour former une protéine appelée apoptosome. L'apoptosome aide à bâtir une enzyme qui dégrade et finit par tuer la cellule. Les cellules nerveuses peuvent survivre à la rupture des mitochondries si les apoptosomes ne se forment pas.

C’est la fonction de la neuroglobine, découverte par les chercheurs qui lorsqu’elle se lie au cytochrome c, empêche de former un apoptosome.



Cette découverte ouvre de nouvelles approches dans la prévention et le traitement de la maladie d'Alzheimer car elle démontre que des niveaux élevés de cette protéine pourraient freiner le développement des maladies neurodégénératives. Et en plus, s’appliquer aussi à l’AVC, ajoute l’auteur principal.
source:www.santelog.com
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Alzheimer : l'espoir de la stimulation cérébrale

La mémoire pourrait bénéficier d'une sonde implantée dans le cerveau.

La maladie d'Alzheimer frappe plus de 800.000 personnes en France et l'on ne dispose pas encore de traitements efficaces. Plusieurs essais thérapeutiques sont en cours, plusieurs stratégies de prévention envisagées, mais rien qui permette pour l'instant d'empêcher la dégradation de la mémoire. Cette semaine, la revue américaine Annals of Neurology présente des résultats de travaux de recherche tout à fait novateurs concernant six personnes souffrant d'un début de maladie d'Al zheimer et traités entre 2005 et 2008 par stimulation cérébrale profonde avec une sonde. Certes, l'amélioration cons tatée au bout d'un an ne concerne que la moitié des patients traités. Néanmoins, si ce travail pour l'instant expérimental se confirme, une nouvelle ère, tant de recherche que dans la prise en charge de cette maladie, pourrait s'ouvrir. Tout en sachant que la stimulation cérébrale nécessite un geste chirurgical sur le cerveau et requiert donc un plateau technique performant.

C'est en 2003, qu'Andres M. Lozano (service de neurologie fonctionnelle, université de Toronto, Canada) a eu l'intuition qu'une stimulation cérébrale pouvait avoir un effet sur la maladie d'Alzheimer, après que des essais ont mis en évidence son efficacité dans la maladie de Parkinson et dans certaines dépressions… Cette année-là, pour la première fois, une patiente obèse souffrant de trouble de la mémoire a bénéficié d'une implantation cérébrale de ce type sous sa supervision.

Amélioration des souvenirs
L'hypothèse de départ est que la stimulation de certaines régions du cerveau, notamment l'hippocampe et le fornix, connues pour être impliquées dans les phénomènes de mémorisation, pourrait avoir un effet frénateur sur la maladie. Sous ce traitement, cette patiente a pu retrouver des éléments de sa biographie personnelle, avec notamment une amélioration des souvenirs et de l'aptitude à les verbaliser. Forte de cette première expérience, l'équipe canadienne a alors obtenu l'autorisation de tester cette méthode sur six malades âgées de 40 à 80 ans, souffrant d'une maladie d'Alzheimer de diagnostic récent (moins de deux ans) et qui avaient déjà bénéficié des traitements existants.

L'intervention a d'abord consisté à repérer certaines zones cérébrales précises particulièrement touchées dans la maladie grâce à l'imagerie par résonance magnétique nucléaire. Puis des électrodes de stimulation cérébrale profonde ont été implantées de manière bi latérale dans le cerveau au niveau des zones repérées. Les électrodes ont été sti mulées alors que le patient était éveillé, pour vérifier qu'elles n'altéraient pas des zones fonctionnelles et n'in duisaient pas des symptômes imprévus. Enfin, elles ont été connectées à un générateur interne implanté au niveau de la poitrine, sous anesthésie générale cette fois.

Amélioration possible ou ralentissement du déclin
Tous les patients ayant bénéficié de cette expérience sont rentrés chez eux quelques jours plus tard. «L'évaluation de signes de la maladie d'Alzheimer par différents tests suggère une amélioration possible ou un ralentissement du déclin des fonctions cognitives au bout de six mois et au bout d'un an, pour un certain nombre de patients», relatent les au teurs de cet essai clinique. Il n'y a pas eu de complications particulières.

En tout état de cause, ces chercheurs plaident pour un nouvel essai thérapeutique afin de comparer les effets de cette technique avec un placebo. «Ce travail est bien fait, mais il est très préliminaire, assure Françoise Forette (professeur de gériatrie, hôpital Broca, Paris). Il faut cependant souligner que ce sont les patients les moins atteints au départ qui ont bénéficié des meilleurs résultats. Par ailleurs, les chercheurs ont pu observer une amélioration du métabolisme cérébral ce qui est tout à fait encourageant.»

source:www.lefigaro.fr
lundi 9 août 2010
Trois actions pour ne pas perdre la tête

Vous voulez réduire votre risque de développer une démence après 65 ans?

Plusieurs facteurs ont déjà été identifiés afin de prévenir la démence, notamment les prédispositions cardiaques (comme l'hypertension), le régime alimentaire et le niveau d'éducation.

Or, la Dre Karen Ritchie et ses collègues de l'institut français de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) ont établi les facteurs qui sont le plus fortement susceptibles de réduire le poids de la démence en vieillissant.

Voici les trois mesures les plus susceptibles de réduire les nouveaux cas de démence après 65 ans :

* Développer et renforcer ses capacités intellectuelles
* Combattre la dépression
* Contrôler son diabète

L'association de ses trois mesures permettrait de réduire de 21 % le nombre de nouveaux cas dans la population générale sur 7 ans.

À elle seule, l'amélioration des capacités intellectuelles conduirait à une réduction de 18 % du nombre de nouveaux cas dans la population sur la même période. Prévenir et traiter la dépression permettrait de réduire de 10 % le nombre de cas nouveaux.

Selon les auteurs, les autorités sanitaires devraient s'appuyer sur ces données pour améliorer leurs interventions en santé publique afin d'être plus efficaces.

Pour en arriver à ces résultats, l'équipe française a suivi 1433 personnes en bonne santé de plus de 65 ans pendant 7 ans, recrutées entre 1999 et 2001.

De nombreux examens incluant des tests cognitifs ont été réalisés au début de l'étude, puis 2, 4 et 7 ans plus tard. Tous les facteurs sociaux ont aussi été considérés (antécédents médicaux, taille, poids, revenus, niveau d'éducation, consommation d'alcool et de tabac).

source:www.radio-canada.ca
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dimanche 8 août 2010
Des impulsions électriques pour améliorer la mémoire
La mémoire de personnes à qui l'on a diagnostiqué la maladie d'Alzheimer à ses premiers stades peut-elle être améliorée en stimulant le cerveau?

Le Dr Andres M. Lozano et son équipe du Toronto Western Hospital affirment que le recours à des impulsions électriques peut stimuler les neurones du cerveau et ainsi réparer les cellules endommagées.

La technique, simple et sans danger, est déjà utilisée pour traiter la maladie de Parkinson, affirme le Dr Lozano.

Premier test

Des implants ont été installés dans le cortex de six patients qui ont été hospitalisés quelques jours, mais suivis sur une période d'un an. Les premiers résultats montrent que :

* deux patients ont vu leur état s'améliorer;
* deux n'ont pas constaté de changement;
* deux ont vu leur état se détériorer.

Les évaluations préliminaires montrent, selon les chercheurs, que la moitié des patients ont vu leur mémoire s'améliorer ou se détériorer moins que prévu.

Les chercheurs veulent poursuivre cette expérience auprès d'une cinquantaine de patients, et cherchent maintenant le financement.

Le Dr Lozano affirme avoir découvert le potentiel de ce traitement en 2003 en constatant l'amélioration de la mémoire d'un patient qu'il traitait pour son obésité.

Le détail de ces travaux est publié dans les Annals of Neurology.

Au début de juin, des chercheurs américains annonçaient la découverte d'un processus biologique impliqué dans l'apparition des troubles de la mémoire au début de la maladie.
source:www.radio-canada.ca